Ces deux mots sont des homophones (mots ayant la même prononciation
mais possédant des sens différents) qui désignent des choses bien différentes.
Première distinction : l’un est masculin (un satyre) et l’autre
est féminin (une satire).
Voyons maintenant ce que chaque terme désigne :
Une satire avec un « i » est une œuvre littéraire
dont le dessein est de réaliser une critique moqueuse. Bien souvent les satires
« s’attaquent » à des individus en vue, des organisations, ou l’État dans
le but de mener une réflexion, d’apporter des changements ou de provoquer les personnes visées. Pour
arriver à leurs fins, les auteurs de satires utilisent divers procédés stylistiques
(exagération, parodie, diminution) dont l’effet aura un impact sur les
lecteurs.
Citons quelques exemples d’œuvres et d’auteurs de satires :
*Le roman de Renart
*Les fables de Jean de La Fontaine
*Pantagruel de Rabelais.
*Certaines pièces de théâtre de Molière se moquant
ouvertement de la société de son temps peuvent être qualifiées de satiriques.
Le satyre est une créature issue de la mythologie grecque
qui avec les Ménades accompagne le dieu Dionysos. Il peut être vu parfois
aussi avec les nymphes, d’autres créatures de la mythologie antique. Les satyres sont souvent
représentés comme des personnages hybrides mi-homme mi-bouc, avec parfois des
oreilles d’équidés et un sexe proéminent ou carrément en érection. Amis de
Dionysos, ils ont souvent une vie un peu débridée, puisqu’ils passent leur journée à s’enivrer, à jouer
de la musique, à « draguer » les Ménades et à venir à bout des jeunes filles qui résistent à leurs ardeurs.
C’est d’ailleurs pour cette raison que par analogie on
emploie communément le terme de satyre pour désigner un homme obsédé qui
recherche des relations sexuelles avec des inconnues, notamment des petites
filles, et qui commet des actes condamnables tels que l’exhibitionnisme et le voyeurisme.
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