Hormis
le fait qu’un turbopropulseur est plus silencieux qu’un turboréacteur,
qu’est-ce qui différencie ces deux moteurs d’avion très répandus ?
C’est
en 1930 que l’anglais Franck Whittle dépose le brevet du turboréacteur.
Celui-ci a considérablement évolué depuis, mais son principe de base reste le
même : produire une poussée en éjectant des gaz à grande vitesse par une
tuyère arrière. C’est le principe de la réaction (d’où le mot réacteur) que
vous pouvez expérimenter lorsque vous tenez un tuyau d’arrosage et que vous
ouvrez le robinet, vous ressentez une poussée sur votre main due à l’éjection
de l’eau.
Pour
obtenir cet effet dans un turboréacteur, l’air qui s’engouffre à l’avant est
comprimé par une turbine de compression (d’où le mot turbo), il est ensuite
brûlé par l’injection de carburant. L’augmentation de température due à la
combustion entraine une forte augmentation du volume du mélange air-carburant
qui s’éjecte à grande vitesse par la tuyère arrière en animant au passage une
deuxième turbine entrainant celle de compression.
Turboréacteur Pratt & Whitney J58 de l'avion américain Lockheed SR-71 Blackbird au banc d'essai |
Puissants,
ces moteurs équipent les avions rapides tels que les chasseurs supersoniques ou
des avions lourds ou long-courrier de transport de marchandise (fret) et de
personnes.
Le
turbopropulseur, mis au point dans la même période que le turboréacteur, reprend
le même ensemble de turbines que ce dernier. La différence se situe dans l’utilisation
des gaz brûlés. Plutôt que de les éjecter violemment pour pousser l’avion, ils
entrainent en rotation une turbine (d’où le mot turbo) couplée à une hélice
classique servant à la propulsion (d’où le mot propulseur).
Moins
bruyants, plus économes en carburant mais aussi moins rapides, ces moteurs sont
principalement utilisés par des avions de transports de personnes ou de marchandises
moyen-courrier (transports régionaux par exemple) et les hélicoptères.
très bien expliqué
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