Beaucoup
connaissent la comédie « hibernatus » d’Edouard Molinaro (1969) avec
Louis de Funes dans lequel un homme de 25 ans est retrouvé congelé dans les glaces
de l’Arctique mais encore vivant 65 ans après sa disparition. La redécouverte
de ce film de ma jeunesse m’a amené à la question : « pourquoi
hiberner et non hiverner ? ». Est-ce une erreur ?
Deux
orthographes pour deux réalités
Les
deux mots, « hiverner » et « hiberner » existent. Différenciés
par une seule lettre, ils désignent deux manières de passer l’hiver pour les
animaux. Hiverner implique un déplacement, une migration vers des zones
géographiques plus chaudes, chez les oiseaux en particulier : oies
sauvages, grues ou hirondelles par exemple. Ce voyage s’accompagne de pauses, de
périodes de somnolence régulières. Les chevaux et les vaches vont aussi hiverner
mais dans une écurie et à l’étable et sous la conduite des éleveurs.
L’hibernation
est un ralentissement de l’activité physiologique, un état de léthargie
profonde, comparable à un long sommeil pendant l’hiver. Le métabolisme est profondément
modifié car seules les fonctions vitales restent actives : la température
du corps chute de manière importante, la respiration et le rythme cardiaque ralentissent
considérablement. L’ours, la marmotte ou le hérisson hibernent.
Hibernatus
est une fiction, car l’homme peut éventuellement hiverner en allant passer la
saison froide sur les bords de la Méditerranée, mais il ne peut en aucun cas
hiberner. Il reste toutefois une bonne comédie familiale.
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