Judaïsme
et sionisme sont deux mots très utilisés par les médias lors de la présentation
des événements se produisant au Moyen-Orient, en particulier entre l’état
d’Israël et le peuple palestinien ou les pays arabes voisins. Mais dans
l’histoire chaotique de cette région, sommes-nous certains de savoir quelle est
la différence entre ces deux termes ?
Le judaïsme
Il
n’existe pas une seule définition du judaïsme. Mais le judaïsme est intimement
lié à l’histoire juive. On admet communément qu’il s’agit d’un sentiment d’appartenance
au peuple juif en entretenant sa religion, sa théologie, ses lois et ses
coutumes. Cette appartenance peut être par filiation ou par choix personnel. Le
judaïsme n’implique pas d’être né ou de vivre dans une région précise comme
Israël par exemple. Ainsi il peut prendre des formes variées en fonction de la
nationalité des personnes s’en répondant.
Le sionisme
Il
s’agit d’un courant politique fondé sur l’idée d’une nation juive vivant sur un
territoire juif. Ce courant de pensée très ancien remonterait à la destruction
du Temple par les Romains, vers 70 après Jésus-Christ. Dès lors, certains juifs
aspireraient au rétablissement du pays d’Israël disparu pendant l’Antiquité. Mais
c’est au XIXème siècle, en Europe, face à la montée de l’antisémitisme, des
pogroms et des nationalismes que ce qui était un désir religieux devient un
projet politique. Dès 1922, ce projet se concrétise par la création en
Palestine d’un « foyer national juif » sous protectorat britannique
qui mènera à l’indépendance de l’état d’Israël en 1948.
On
pourrait résumer la différence entre judaïsme et sionisme par un sentiment
d’appartenance à une culture et une religion particulières face à un sentiment
patriotique d’appartenance à une nation. Mais tout ceci n’est qu’un résumé car,
comme dans toute l’histoire humaine, c’est bien plus compliquer que cela !
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